À l’heure où l’on cherche une certaine sobriété énergétique, de nombreuses technologies plus saines et propres se développent. Comme la création d’une voiture à hydrogène, un pari pris par une entreprise française appelée Hopium. Mise sous les projecteurs lors du Mondial de l’Automobile à Paris en 2022, la berline appelée Machina cale actuellement, en cette nouvelle année 2023.
Hopium : une entreprise prometteuse pour les futures années
La start-up s’est illustrée lors du dernier mondial de l’Automobile, qui s’est déroulé à Paris en fin d’année 2022. Cette marque de luxe française dans le secteur automobile a été fondée en 2019 par Olivier Lombard, un pilote automobile au grand palmarès. En juin 2021, le prototype de Machina est proposé, avec une estimation de mise sur le marché en 2025 ou 2026. Accueillie avec enthousiasme sur le salon, la marque a reçu de nombreuses propositions de partenariats ou contrats.
Sur le salon parisien, le constructeur a notamment signé un grand contrat avec le Crédit Agricole. Cet accord prévoit une commande de 10 000 modèles, pour la somme d’1,2 milliard d’euros. D’ailleurs, à ce même moment, Hopium avait reçu la visite du président de la République et lui partageait son ambition. Le but est d’atteindre un milliard d’euros de chiffre d’affaires d’ici à 2030. Pourtant, la marque ralentit déjà en ce début d’année.
La marque de voiture à hydrogène cale en 2023
L’ambition quitte petit à petit l’esprit de la marque, qui commence à envisager différentes solutions. En effet, malgré le bon lancement du projet et les retours positifs, certains points noirs viennent obscurcir le tableau. L’entreprise licencie d’ailleurs une partie de ses collaborateurs pour essayer de se refaire la face. On compte une trentaine d’employés licenciés sur les 142 effectifs, pour les raisons suivantes :
- Un contexte économique compliqué et délicat
- Le pouvoir d’achat en baisse
- Des dépenses qui ne cessent d’augmenter avec l’inflation
- Sa valeur en bourse qui revient presque à son point de départ
Tous ces éléments rendent incertain l’avenir de la marque, assez controversée par les experts automobiles, sceptiques à propos de l’hydrogène.
Mais, elle reste optimiste et continue sa recherche de capitaux, pour poursuivre son développement. Après avoir déjà collecté presque 100 000 millions de fonds, l’entreprise espère recevoir 200 000 millions d’euros supplémentaires dans les trois prochaines années, et souhaite nouer des partenariats et alliances avec des partenaires industriels. En plus, elle recevra sûrement des subventions de l’État dans le cadre du Plan France 2023, qui aide au développement de la filière de l’hydrogène en France. Il y a donc encore un peu d’espoir.